Le syndrome du choc toxique: mieux comprendre pour l'éviter !
Que vous ayez vos coquelicots, vos ragnagnas ou vos règles (tout simplement !), vous utilisez des protections périodiques. Mais depuis quelques années, le tampon est largement montré du doigt. En effet, il serait LE responsable du syndrome du choc toxique (SCT). Une maladie aigue aux conséquences parfois désastreuses… On vous dit tout sur le choc toxique staphylococcique pour comprendre et éviter ce syndrome !
Syndrome du choc toxique: un mal a connaitre
Avoir ses règles n’est pas une maladie. Pourtant, dans certains cas (mais c’est rare !), elles peuvent entraîner une complication. On l’appelle précisément le syndrome du choc toxique lié aux règles.
Késako ?
Cette maladie rare infectieuse peut être provoquée par la production de substances comme la toxine du choc toxique staphylococcique (TSST-1).
On vous explique : moins de 5 % des femmes sont porteuses, dans leur vagin, d’une bactérie de la famille des staphylocoques dorés. Cette dernière est inoffensive la plupart du temps. Toutefois, elle peut provoquer de sérieuses complications, dont le syndrome du choc toxique. Le scénario catastrophique :
- Stagnation longue du sang dans le vagin (tampon, coupe menstruelle…) ;
- Création d’un environnement propice au développement de la bactérie ;
- Libération de la toxine du choc toxique staphylococcique (TSST-1) ;
- Diffusion dans le sang de cette toxine dans l’organisme ;
- Atteinte de certains organes comme le foie et les poumons ;
- Risque de défaillance des organes et de décès.
Le syndrome du choc toxique peut donc entraîner la mort en cas de non-prise en charge médicale. Alors, prudence !
Les facteurs du SCT
Mais comment empêcher ce fameux syndrome du choc toxique ? Témoignage, article, illustration, vidéo… Il est important de diffuser l’information de différentes manières. Expliquer les symptômes, mettre en avant les causes, donner des solutions… Et surtout, éviter de diffuser des « fake news » !
Dans un premier temps, toutes les femmes porteuses de la bactérie Staphylococcus aureus, qui produit la toxine TSST-1, ne subissent pas de choc toxique. Alors, comment se développe ce syndrome dangereux – mais heureusement très rare ?
Une cause principale : la stagnation trop longue du sang dans le vagin, due à certaines protections périodiques. Le mauvais usage du tampon, en particulier, peut engendrer la prolifération de la bactérie et de sa toxine. Et le changement de PH du vagin pendant les règles en rajoute une couche ! Car pendant cette période, il devient alcalin, c’est-à-dire moins acide. Un véritable terrain de jeux pour la bactérie qui peut alors s’en donner à cœur joie pour se développer. Et occasionner une probable infection dangereuse…
Néanmoins, si on pointe du doigt le tampon, la coupe menstruelle n’est pas sans danger. Certes, c’est plus écologique qu’un tampon jetable. Mais elle retient également le sang des règles dans le vagin.
Les symptômes du choc toxique: du mal de ventre aux urgences
Si vous portez des tampons ou utilisez une coupe menstruelle, vous ne risquez pas forcément un choc toxique ! Cependant, mieux vaut jouer la carte de la prudence. Ressentir certains symptômes durant la période des règles doit vous alerter :
- Douleurs articulaires et musculaires ;
- Mal de gorge, de tête ;
- Apparition soudaine de fièvre ;
- Diarrhée ;
- Vomissements ;
- Eruptions cutanées rouges sur le corps ;
- Baisse de la tension ;
- Augmentation du rythme cardiaque.
Confusion et malaise peuvent ensuite survenir et dans certains cas, le décès. En effet, la toxine libérée par la bactérie risque de déclencher une infection généralisée. Il est donc impératif d’ôter immédiatement le tampon ou la cup et de consulter en urgence. Au programme : un traitement antibiotique pour traiter l’infection et endiguer la propagation de la toxine dans l’organisme.
Comment éviter ce syndrome aigu
Votre vagin ne doit surtout pas être utilisé comme un chouette milieu de culture pour la bactérie Staphylococcus aureus. Elle serait ravie de se développer – si vous êtes porteuse de cette bactérie. En clair, ne donnez pas le bâton pour vous faire battre ! Voici nos petits conseils pour éviter le syndrome du choc toxique staphylococcique :
- Changer régulièrement le tampon (4 heures de port, grand maximum, est recommandé) ;
- Vider et désinfecter la coupe menstruelle très fréquemment (idem, toutes les 4 heures) ;
- Se laver correctement les mains à chaque changement de tampon ou vidange de la cup (30 secondes de lavage, ongles compris) ;
- Ne pas utiliser de tampons trop absorbants (qui entrave le flux sanguin) ;
- Préférez les serviettes hygiéniques pour la nuit.
La règle de base pour votre santé ? Une hygiène impeccable (attention, vous n’êtes absolument pas sale) pour empêcher la prolifération de la bactérie.
Quelles protections périodiques pour réduire les risques de syndrome du choc toxique ? On peut opter pour la serviette hygiénique, moins encline à développer les symptômes dangereux du SCT – car externe. Mieux que les jetables, les serviettes lavables : bien plus écologiques, confortables et saines. Effectivement, elle ne bloque pas le sang dans le vagin ; elle le recueille simplement à la sortie.
Une autre solution, très pratique, écolo et sexy : la culotte de règles ! Bien pratique, elle absorbe le sang des règles pendant le sommeil – jusqu’à 12 heures de tranquillité ! Il suffit de l’enfiler avant de dormir et hop, vous voilà à la fois protégée et séduisante. Elle remplace aisément tampon, cup, serviette hygiénique avec une touche de féminité en plus. Bye le risque de syndrome du choc toxique !
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